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Qu’est-ce que la Légion d’honneur et quels sont ses échelons ?

La Légion d’honneur est la plus haute distinction nationale française, visant à honorer des citoyens et des personnes étrangères pour leurs mérites. Instituée par Napoléon Bonaparte le 19 mai 1802 (29 floréal an X), elle récompense les mérites éminents acquis au service de la Nation. Que ces mérites soient civils ou militaires, ils doivent être exceptionnels. Mais comment s’organise cet ordre prestigieux et quelles sont les conditions requises pour y accéder ? Voici un décryptage de la Légion d’honneur et de ses différentes classes.

L’ordre national : origine et vocation

L’ordre de la Légion d’honneur fut créé par la loi du 19 mai 1802. Cette institution est la plus élevée des distinctions nationales. Elle est régie par le Code de la Légion d’honneur et de la Médaille Militaire. Le président de la République assure la fonction de Grand-Maître de l’Ordre. L’institution est placée sous l’égide d’un Grand Chancelier.

Seuls les citoyens français peuvent être membres de l’ordre et y être « reçus ». Les personnes de nationalité étrangère peuvent être décorées de la Légion d’honneur, mais elles y sont seulement « admises ».

Les cinq échelons de la distinction

La Légion d’honneur est structurée en cinq échelons. Ces échelons comprennent trois grades et deux dignités. Les trois grades, du plus bas au plus haut, sont :

  • Chevalier ;
  • Officier ;
  • Commandeur.

Chacun de ces trois grades est symbolisé par une médaille. Par exemple, la médaille officier de la Légion d’honneur pour le grade Officier. Les deux dignités qui se situent au-dessus des grades sont Grand officier et Grand’croix.

Règles d’accès et d’avancement

L’accès à la distinction commence généralement au grade de chevalier. Pour être nommé chevalier, il faut justifier d’au moins vingt ans de service public ou vingt-cinq ans d’activités professionnelles. Ces activités doivent être assorties de mérites éminents.

L’avancement à un grade supérieur exige de nouveaux mérites et un délai minimum entre les grades. Il est impératif que l’avancement récompense des mérites nouveaux, et non ceux pour lesquels le candidat a déjà été honoré. L’ancienneté requise est calculée à partir de la date de la remise des insignes, et non à la date de promotion.

Pour devenir officier, le récipiendaire doit être chevalier depuis huit ans. La promotion au grade de commandeur exige d’être officier depuis cinq ans. L’élévation à la dignité de grand officier nécessite d’être commandeur depuis trois ans. Pour atteindre la dignité de grand’croix, il faut avoir été grand officier pendant trois ans.

Procédure de nomination et acquisition des grades

La décoration ne se demande pas pour soi-même. Une candidature à un ordre national doit être parrainée par un tiers, comme un élu ou un président d’association. Pour les dossiers à titre civil, le préfet du département de résidence du candidat est compétent pour l’instruction.

Le préfet mène une enquête sur l’honorabilité et la moralité de la personne proposée. Les propositions exclusivement militaires sont adressées directement au ministère des Armées.

Depuis 2008, l’Initiative citoyenne permet de proposer une personne méritante. La proposition doit être signée par l’initiateur et par 49 autres citoyens majeurs possédant leurs droits civiques et résidant dans le même département que le candidat. Le conseil de l’ordre se prononce ensuite sur la recevabilité des propositions.

Les nominations, promotions et élévations sont prononcées par décret du Président de la République. Ce décret est ensuite publié au Journal officiel. Les grades ne sont acquis qu’après la remise des insignes lors d’un cérémonial précis.